Scouts de Doran
Meute Notre-Dame d'Etang




Le Louvetisme.

        Le louvetisme est une méthode d’éducation scoute adaptée aux garçons de 7 à 12 ans. Son cadre ludique est fourni par le Livre de la Jungle de Rudyard KIPLING.

        Une méthode adaptée.

     Il ne s’agit pas, comme certains pourraient le croire, d’un « scoutisme en miniature ». Les enfants sont différents des adolescents - qui eux, pourront être Scouts à proprement parler -, et donc, il ne s’agit pas de les traiter comme eux. Si la pédagogie scoute est conservée dans l’essentiel, la pratique du louvetisme diffère beaucoup de celle du scoutisme des Éclaireurs. Ainsi, pas question de demander aux enfants des efforts physiques trop importants. Pas question non plus de leur laisser l’autonomie qu’on peut laisser à des adolescents, qui savent se débrouiller seuls : les Louveteaux sont des enfants, et à ce titre, on doit s’occuper d’eux, être présent avec eux, etc. Le Louveteau apprend à se débrouiller seul dans un cadre défini, et géographiquement - c’est l’aire de jeu - et en matières d’initiatives - c’est la règle du jeu, les instructions. Les activités des Louveteaux sont donc caractérisées par la présence constante des « Vieux-Loups », les responsables de l’encadrement.

        Une méthode scoute.

        Le scoutisme a été fondé en Angleterre, en 1907, par lord Robert BADEN-POWELL. Il fut perfectionné lors de son introduction en France par des ecclésiastiques, le père SEVIN et le chanoine CORNETTE. Devenant le Scoutisme catholique, il prenait tout son sens : ce n’était plus simplement une formidable école de la vie apprise par le jeu, la vie dans la nature, le service des autres, mais un système d’éducation chrétien. Il apprend donc à l’enfant à faire de son mieux pour servir Dieu au travers du prochain, et à voir son œuvre dans la nature. 

     Tous ces avantages se retrouvent donc dans la branche louvetisme, mais adaptés aux enfants. Celle-ci démara en Angleterre en 1921, sur l'impulsion de BP et de Véra BARCLAY. Comme la pédagogie scoute en général, la pédagogie du louvetisme repose avant tout sur le jeu. Cet aspect fondamental y est très présent, il en est même le cœur, étant donné qu’il s’agit là de l’activité naturelle des enfants. Simplement, pour un plus grand intérêt et une plus grande efficacité éducative, ce jeu est encadré : autant on peut, ailleurs, laisser jouer les enfants, autant là on les fera jouer, à des jeux organisés … et prévus pour être pleins d’intérêt. D’autre part, on leur fera faire des activités plus éducatives : chant, travaux manuels divers … Bien entendu, ces activités seront adaptées aux enfants, soigneusement encadrées, et présentées d’une façon ludique capable d’éveiller l’intérêt. Mais au-delà de cet aspect plutôt matériel, le louvetisme a toute une face plus spirituelle, complètement intégrée à la méthode. Cette face, c’est l’ensemble de la loi, de la devise et des maximes. Par là, on donne de motifs supplémentaires à l’enfant de faire ce qui devrait être normal pour tout bon chrétien : faire de son mieux, dans tout ce qu’on fait, c'est-à-dire son devoir d’état ; servir son prochain, etc. Il en va de même au plan naturel : la loi et les maximes donnent au louveteau des raisons supplémentaires d’être propre, obéissant … De rendre service, avec la BA (Bonne Action) … Toutes choses naturelles, mais si difficiles souvent pour les enfants, qui trouvent là des raisons supplémentaires de le faire. La meute est un grand jeu, obéir à sa loi en fait partie : aux Louveteaux, faire son devoir d’état, c’est jouer.

      En pratique.

     Une activité de Louveteaux est donc avant tout un temps de jeu. Elle comporte des jeux proprement dits, soit des petits jeux rapides, soit des « grands jeux » qui mettent les enfants seuls face à une situation « comme en vrai », sous l’œil vigilant des Vieux-Loups (Qui souvent prennent part au jeu). Il peut s’agir par exemple de jeux d’affrontement, la plupart du temps selon la technique de la prise de foulard, ou de jeux de piste. Ensuite, viennent, toujours sous forme ludique, des apprentissages de techniques diverses et utiles, qui vont du dessin à la réalisation d’objets divers, comme du mobilier de camp (nécessitant la connaissance des nœuds), ou encore la transmission de messages codés ou en sémaphore. Les sorties de Louveteaux sont en général assez courtes, c'est-à-dire qu’elles tiennent sur une journée, en général un samedi : ainsi, on peut disposer de toute la journée, ce qui est plus intéressant pour les activités, surtout s’il fait beau. Il y a aussi, de temps en temps, des week-ends, comportant une nuit sur place. Les activités de ce type prennent tout leur intérêt si cette nuit est passée sous une tente qu’on a monté soi-même ; elles ne peuvent donc avoir lieu que lorsque la météo le permet.

    Les unités de Louveteaux sont appelées « Meutes ». Les responsables de l’encadrement, appelés « Vieux-Loups », reçoivent les noms des animaux qui éduquent Mowgli dans le Livre de la Jungle : Akela, Baloo, etc. La Meute est organisée en sizaines, qui regroupent environ 6 garçons, placés sous la responsabilité du plus mûr d’entre eux, appelé Sizenier (C’est l’adaptation aux enfants du principe des patrouilles initié par Baden-Powell). L’enfant accueilli au sein de la Meute ne devient un Louveteau à part entière qu’au moment où il prononce sa Promesse, au cours d’une cérémonie joyeuse, où ses parents s’associent à la Meute pour l’entendre dire :

« Je promets de faire de mon mieux pour être fidèle à Dieu,
à la France, à mes parents, à la loi de la Meute,
et de faire chaque jour un plaisir à quelqu'un. »